lundi 2 mars 2015

Boyhood: vivre au présent.

Boyhood raconte une histoire de famille, d’une mère (Patricia Arquette) qui fait tout ce qu’elle peut pour élever ses enfants, d’un père (Ethan Hawk) absent malgré tout l’amour qu’il a pour eux et surtout de Mason (Elar Coltrane), un jeune garçon que l’on verra grandir sur une période de 13 ans. Toutefois, on ne peut réduire Boyhood à cette simple prouesse cinématographique. 

Boyhood se campe dans le moment présent avec une simplicité désarmante, parcourant les moments marquants d’une vie qui n’a rien d’extraordinaire. Tout dans Boyhood est fait pour nous placer devant l’ordinaire et la simplicité de la vie. La réalisation de Richard Linklater est classique et sobre et préconise le champ subjectif afin de recréer le réalisme de la discussion. Il évite même le cliché d’introduire de la musique afin d’amplifier l’émotivité ressentie par ses personnages et s’en sert uniquement à des fins de repère temporel. Le choix volontaire d’une réalisation sans extravagance semble contraster avec l’excentricité d’un tournage étendu sur 13 ans. Néanmoins, ce choix agit comme un métalangage d’une profonde intelligence qui vient amplifier et appuyer l’essence du film. 

C’est en suivant le personnage de Mason que l’on observe grandir et évoluer au milieu des différents évènements qui l’entoure que Boyhood nous touche tout en proposant un puissant questionnement existentiel. On ne peut contrôler la vie, on ne peut décider pour les autres ou réagir pour les autres et Mason, dès son jeune âge, le comprend très bien et l’accepte de façon désarmante et inspirante. Pourtant, les occasions ne manquent pas pour Mason de s’indigner ou de se fâcher; l’absence du père, la trahison de sa première copine, les fréquentations malsaines de sa mère, etc. Or, Mason se détache systématiquement des situations désagréables et profite avec simplicité, sans jugement, des moments plaisants que la vie lui réserve. Alors qu’autour de lui la vie est reçue avec déception et désillusion, Mason est campé solidement dans le moment présent et profite de chaque instant avec authenticité et sérénité. En cela, et par les choix du réalisateur, Boyhood est un peu l’antithèse de Tree of Life, de Terrence Malick, qui est plutôt une véritable succession de souvenirs flous et d’interrogations sur le sens de la vie dans une perspective presque cosmique. Boyhood frappe par sa simplicité et son réalisme, dépeignant avec tendresse l’ordinaire de la vie. 

En suivant Mason et son évolution, Boyhood nous apprend à être, peu importe ce que l’on choisit de faire. 





1 commentaire:

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